Discours communion religieuse

1- Principes des discours de communion religieuse dans le judaïsme

La Bar Mitzvah (en hébreu, בר מצווה) est l’état de majorité religieuse acquis par les jeunes garçons juifs, à 13 ans. Par extension, il désigne aussi la cérémonie facultative célébrant ce passage. L’équivalent féminin est la Bat Mitsvah, par laquelle la jeune fille juive atteint sa majorité religieuse, à 12 ans.

A partir de cet âge, l’enfant prend symboliquement son rôle d’adulte en main, et il est considéré moralement responsable de ses actes. Ce passage est considéré comme une communion religieuse, avec l’engagement de respecter les commandements. Il est de tradition qu’à la synagogue, le jeune homme fasse un discours de l’assemblée des fidèles. Voici ci-après un exemple de discours.

 

2- Discours de bar-mitzvah, section biblique « michpatim » (Exode, chapitre 23, 4)

Chers Papa et Maman, chers frères et chère sœur, chers Papy et Mamie, chers amis, comme je suis un peu intimidé, je vais vous faire un tout petit discours.

Ma chère famille, je voulais vous remercier de m’avoir fait ce que je suis devenu, c’est à dire, vous n’en doutez pas j’espère, un « bon garçon ».

Comme je ne vous l’ai pas fait souvent savoir, rappelez vous de ce jour. Je vous le redis : merci de m’avoir si bien élevé. Non seulement moi, mais aussi mes frères et ma sœur. Vous nous avez tant donné !

Maintenant, je m’adresse à l’assemblée : je vais vous dire qui sont vraiment mes parents. Heu, je prends mon souffle, parce que j’ai un gros truc, un truc ÉNORME à vous dire.

21- Je vais vous parler de la cigogne

Dans la section biblique de ma communion religieuse (= « Bar Mistva »), nous avons vu les animaux permis à la consommation, et ceux qui ne le sont pas.

La Torah nous parle de la cigogne. Et le célèbre commentateur juif Rachi pose une question.  » Pourquoi l’appelle-t-on en hébreu  » ‘hassida », alors que cela signifie aussi « qui fait le bien » ? C’est parce qu’elle fait du bien à ses compagnes. Comment ? En partageant sa nourriture » (section biblique « chemini », verset 21,19).

Donc, déjà un premier clin d’œil à mes parents : de la même façon que la cigogne est une ‘hassida, eux aussi sont en fait des ‘hassidim. En effet, ils partagent souvent leurs repas avec des invités à la maison. Ils sont vraiment chaleureux et hospitaliers.

Mais on va le voir, ils sont bien plus que cela …

Cet oiseau, la cigogne, a tout pour être  » cacher « . Mais en fait, bien qu’elle fasse du bien à ses compagnes, elle n’est finalement pas cacher ! Étonnant, n’est-ce pas ? pourquoi ?

 

22- Pas de discours sans une histoire

Pour répondre à cette question, je vous raconter une très courte histoire. C’est celle d’un grand maître hassidique, Rabbi Its’hak Méïr de Gour (Pologne, 1798-1866). Notez, j’ai bien dit maître hassidique. Ses élèves lui posèrent un jour la question suivante :

«  La cigogne est appelée en hébreu « ‘hassida », c’est-à-dire ‘la généreuse’ car elle aime et nourrit les siens.

Or, si la Torah lui donne tant de mérite, alors pourquoi fait-elle partie des animaux impurs interdits à la consommation ? »

« Eh bien justement », répondit le rabbi, « c’est parce qu’elle ne donne son amour que pour les siens, et pas pour les autres ».

 

Et voilà la leçon à retenir :

Etre généreux et s’occuper de ses proches ne doit pas nous empêcher de se soucier des autres, y compris des plus lointains (faire une pause …).

C’est ce que doit nous rappeler l’interdiction de consommer de la cigogne. Rappelez vous en, je vous interroge dans 6 mois …

 

Et voici ce que je voulais vous dire.

Je redis la phrase juste avant : (je vous la redis ?)

« Etre généreux et s’occuper de ses proches ne doit pas nous empêcher de se soucier des autres, y compris des plus lointains ».

Je reconnais là en fait ici la véritable grandeur de mes parents. Ils sont si dévoués à toute la communauté de Boulogne, en invitant chez nous des personnes à manger, mais auusi à la synagogue, en leur donnant un talith, des livres de prières, en faisant lire leurs enfants, en se réjouissant avec eux, en pleurant avec eux … (Papa, arrête …).

Au delà de ‘hassidim, ce sont en fait de véritables tsaddikim !

 

Que D.ieu me les protège, qu’Il me les garde, et qu’ils restent un modèle pour moi, à tout jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *